Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
/ / /

     

    La Mary Rose était une caraque ( La caraque est un grand navire, de la fin du Moyen Âge, caractérisé par sa coque arrondie et ses deux hauts châteaux avant et arrière. Elle fut l'un des premiers types de navires européens à pouvoir s'aventurer en haute mer. ) 

 

emblème des Tudors et faisait partie du programme naval du roi

Henri VIII d'Angleterre.

 

Hans Holbein d. J. 074.jpg

 

Après avoir servi durant 33 ans dans plusieurs guerres contre la France et l'Écosse et avoir été largement reconstruite en 1536, elle combattit pour la dernière fois le 19 juillet 1545. Alors qu'elle menait l'attaque contre les galères françaises, elle coula dans le Solent, le bras de mer séparant l'Angleterre de l'île de Wight face au château de Southsea, dans lequel se trouvait Henri VIII.

 

 

Bataille du Solent, Les Anglais étaient encalminés dans le port et incapables de manœuvrer. Les 23 galères françaises avancèrent sur la flotte anglaise immobilisée et menacèrent de détruire une force de 13 petites galères, la seule opposition anglaise du fait du manque de vent. Le vent revint et les navires à voile menés par l’Henri Grâce de Dieu avec l'amiral le vicomte de Lisle et la Mary Rose dirigé par le nouveau vice-amiral George Carew rejoignirent la bataille contre les galères françaises.

 

  Fichier:Cowdray engraving-full-lowres.jpg 

Dès le début de la bataille, la Mary Rose commença à pencher dangereusement à tribord et l'eau entra à travers les sabords ouverts. L'équipage fut incapable de redresser le navire et se rua sur le pont supérieur alors que le navire coulait rapidement. Comme elle s'inclinait, les équipements, les munitions et les provisions basculèrent et aggravèrent le chaos. L'imposant four en brique situé à bâbord dans la cambuse s'effondra ; les canons se détachèrent et vinrent marteler le bord opposé, écrasant les hommes sur leur passage.

 

Pour ceux qui n'avaient pas été blessés ou tués par les objets en mouvement, il y avait peu de temps disponible pour s'échapper, en particulier pour ceux qui manœuvraient les canons sur le pont principal ou transportaient les munitions depuis la cale. Les capots reliant les différents ponts représentaient des goulots d'étranglement pour les hommes cherchant à fuir et cela est confirmé par l'emplacement de nombreux squelettes retrouvés dans l'épave. Ce qui transforma le naufrage en une tragédie majeure en termes de vies perdues fut la toile anti-abordage qui couvrait le pont supérieur entre les deux châteaux. À l'exception des hommes se trouvant dans les mâts, la plupart des hommes qui s'étaient échappés des ponts inférieurs se retrouvèrent prisonniers sous la toile et furent emmenés par le fond avec le navire. Sur l'équipage d'environ 400 hommes, il n'y eut que 35 survivants soit plus de 90 % de pertes.

 

 

L'épave de la Mary Rose fut redécouverte en 1971 et une opération de sauvetage fut organisée en 1982. Celle-ci, l'un des projets les plus complexes et coûteux de l'histoire de l'archéologie maritime, permit de renflouer une large section du navire et des milliers d'objets datant de la période des Tudors.

 

    MaryRose-conservation1.jpg

 

Les découvertes incluent des armes, des équipements de navigation et un large éventail d'objets utilisés par l'équipage. De nombreux artéfacts sont uniques à la Mary Rose et ont permis de faire avancer les connaissances dans de nombreux domaines allant de la guerre navale à l'histoire des instruments de musique. Depuis le milieu des années 1980, le navire est exposé à la base navale de Portsmouth où il subit de nombreuses mesures de restauration. Les objets découverts sont exposés au Mary Rose Museum adjacent.

 

 

   

La Mary Rose n'a eu aucune carrière marchande connue.

 Elle fut l'un des plus grands navires de la marine anglaise tout au long de ses trois décennies d'existence et l'un des premiers exemples de navire spécialement conçu pour le combat.

   

 Elle était équipée de nouveaux modèles de canons pouvant tirer depuis les ponts-batterie, une évolution récente dans l’architecture des navires de guerre. Après d'importantes modifications en 1536, elle fut l'un des premiers navires à pouvoir tirer par bordée même si les tactiques de ligne de bataille n'avaient pas encore été développées.

   

L'explication courante pour le nom du navire est en référence à la Vierge Marie et par la rose qui est l'emblème de la Maison Tudor.

 

 

 

La construction de la Mary Rose commença en 1510 à Portsmouth et le navire fut lancé en juillet 1511.  La construction d'un navire de la taille de la Mary Rose était une entreprise considérable qui demandait des quantités importantes de matériaux d'excellente qualité.

 Dans le cas des navires de premier ordre, le bois de chêne était le matériau de base.On estime ainsi qu'environ 600 grands chênes représentant environ 16 hectares de forêt ont été nécessaires à la construction du navire. Les grands arbres qui étaient communs en Europe et dans les îles Britanniques au cours des siècles précédents étaient devenus relativement rares au XVIe siècle, ce qui signifiait que le bois provenait de tout le sud de l'Angleterre. Les plus grandes poutres utilisées pour la construction étaient de la même taille que celles utilisées pour fabriquer les charpentes des plus grandes cathédrales du Moyen Âge classique. Une planche non travaillée pour la coque pesait plus de 300 kg et l'une des poutres du pont principal aurait atteint les 750 kg.

 

Pour se défendre lors des abordages, la Mary Rose emportait un important stock d'armes de mêlée comme des piques

(Une pique est une arme d'hast, une longue lance portée par un fantassin, principalement destinée à contrer les charges de cavalerie.) et des vouges 

(Le vouge est une arme d'hast médiévale apparue en Allemagne et en Suisse à la fin du XIIIe siècle. Utilisé par les fantassins, il est comme beaucoup d'armes d’hast issu d’un outil agricole.Le vouge  est constitué d'une serpe, monté sur une hampe d'environ 2 mètres. Il lui est parfois ajouté un croc du côté opposé à la lame, ce qui permet de l’utiliser de taille comme une lourde hache, d’estoc grâce à sa pointe et de crocheter l’adversaire avec le croc d'acier. Cette arme était conçue pour atteindre les cavaliers et tailler les jarrets des chevaux, voire également trancher les lanières de cuir aux jointures des armures. Le vouge était utilisé par les vougiers, hommes d’armes qui se mettaient en lignes, à deux mètres l’un de l’autre, sur 2 ou 3 rangées, et dont le but était de briser les charges de cavalerie. Bien que ce ne soit pas leur but premier, les vougiers pouvaient, si l’occasion se présentait, être utilisés contre l’infanterie, si jamais celle-ci effectuait une charge.).

 

150 exemplaires de chaque type étaient à bord du navire et ce nombre a été confirmé par les fouilles. Les épées et les dagues faisaient partie des possessions personnelles et ne furent pas recensées dans les inventaires, mais de nombreux restes ont été retrouvés dont le plus ancien exemplaire connu de broadsword anglaise (La broadsword est une « épée large » écossaise du milieu du Moyen Âge principalement caractérisée par un panier, sorte de coque recouvrant la main sur la poignée, totalement recouvert intérieurement de velours.

La lame de la broadsword mesure entre 70 et 120 cm, bien que cette extrémité soit plutôt rare. La broadsword était l'arme de prédilection des guerriers écossais.   En effet, contrairement à l'opinion publique, ce n'est pas la « claymore », l'arme du guerrier écossais, mais la broadsword. La lourde et longue claymore était réservée au « Braveheart », les Highlanders, grands et forts, habitués à porter de lourdes charges, et à manier, du haut de leur 1 m 80, de longues et lourdes armes. La broadsword était une épée à une main, se portant côté gauche. Elle fut l'arme du célèbre Rob Roy, et de bien d'autres héros de l'Écosse médiévale. ).

 

 

 

Au total 250 arcs longs anglais ( L’arc long anglais, également appelé longbow ou arc droit, est une évolution de l’arc gallois. Il s’agit d’un arc médiéval très puissant, d’environ 2 mètres de long, très utilisé par les Anglais, à la fois pour la chasse et la guerre).étaient à bord du navire et 172 ont été retrouvés de même que 4 000 flèches, brassards et autres équipements liés à l'archerie. En dépit de l'introduction de l'artillerie et des premières armes à poudre, l'usage de l'arc était encore très répandu. À bord de la Mary Rose, les arcs ne pouvaient être utilisés que depuis le sommet des châteaux ou sur le pont supérieur car les ponts inférieurs manquaient de hauteur. Il existait plusieurs types d'arcs ayant des tailles et des portées différentes ; les plus lourds pouvaient éventuellement lancer des flèches enflammées.  

     

      

 

 

 

 

 

Les inventaires de 1514 et de 1546 listent également des centaines de lourdes fléchettes et des pots contenant de la chaux qui étaient conçus pour être lancés sur les navires ennemis depuis le sommet des châteaux même si aucun exemplaire de ces armes n'a été retrouvé lors des fouilles. Sur les cinquante mousquets (Un mousquet est une arme à feu portative à canon long, crosse d'épaule et platine à mèche ou à rouet), listés, on a retrouvé cinq mousquets à mèche complets et les restes de onze autres. Ils avaient principalement été fabriqués en Italie bien que certains soient originaires d'Allemagne. Les fouilles ont également permis de découvrir plusieurs gunshields, un type rare d'arme à feu composé d'un bouclier en bois avec un petit canon fixé en son centre.

 

  pichet en bois dans lequel les marins recevaient leur ration de bière quotidienne  pièce d'or représentant Henri VIII, datée de 1544

  Tout au long de ses 33 ans de carrière, l'équipage de la Mary Rose changea à plusieurs reprises et varia considérablement en taille. Il y aurait eu un effectif minimum de 17 hommes, voire moins en temps de paix et lorsqu'elle était en réserve. En cas d'opération militaire, l'équipage moyen aurait été de 185 soldats, 200 marins, de 20 à 30 artilleurs et divers spécialistes tels que des chirurgiens et des officiers pour un total de 400 à 450 hommes. Dans le cas d'opérations de débarquement ou de raids comme ce fut le cas durant l'été 1512, le nombre de soldats aurait pu atteindre les 400 soit un total de plus de 700 hommes sur le navire. Même avec un équipage normal de 400 hommes, le navire était relativement encombré et des soldats supplémentaires auraient été à l'étroit. 

 

 

 

                                                                      peignes à poux

 

 

 l'équipage était entièrement composé d'hommes pour la plupart de jeunes adultes. Certains n'avaient pas plus de 11-13 ans et la majorité  avait moins de 30 ans. Ils étaient principalement d'origine anglaise et ils étaient probablement issus du West Country. Il y avait également quelques individus originaires d'Europe continentale. Un témoin oculaire après le naufrage rapporte la présence d'un survivant flamand et le pilote aurait très bien pu être français.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cette page
Repost0

Présentation

  • : Les pèlerins d'Ostrevant
  • : nous parcourons les routes, les fêtes médiévales, les fôrets des alentours, à la recherche d'histoire, d'aventure et de rêves.....le temps d'une journée, un week-end....juste le temps de voyager vers un autre temps .....le temps du moyen-âge,
  • Contact

Les Pèlerins d'Ostrevant

Un long trajet vers ........

 

 

 

    Fin de saison médiévale, rendez vous en 2013 pour de nouvelles aventures ! 

 

 

Au son des troubadours....

      "Liesse" 

 (ensemble de musique médiévale)

 

 LUC ARBOGAST    

( Chant contre-ténor, bouzouki irlandais, laud, grelots. Aliocha Regnard: Nyckelharpa, violon.)

 

La Marotte   Musiques et animations médiévales de la Marotte "compagnie joyeuse"

lamarotte.jpg 

 

Les Derniers Trouvères  

 Les Derniers Trouvères sillonnent la France et l'Europe,

 en chantant le fabuleux héritage légué par notre très riche patrimoine culturel médiéval. 
   

Barbarian Pipe Band  

Extreme Folk Music

 

 

Compagnie GUEULE DE LOUP   

Sur le char, les Troubadours avancent à la force des bras et des jambes, ils donnent les rythmes endiablés.
Les notes volent vers le ciel, chant, cordes, vièles et chalémies...

Grimoires....

" Prisonnier des Vikings "

" Au pays des pommes d'argents "  de Nancy Farmer 

                                                          Gallimard jeunesse

 

" Le lit d'Aliénor"             de Mireille Calmel

                                          Xo editions

                               

 

"Les Nörmands" tome 1 La douve

                                           de Ivan Brazov

                                           edd de la rue

 

"L'Ame du Temple" tome 1 Le livre du cercle

                                tome 2 La piérre noire

                                tome 3 Requiem

                                            de robyn young 

                                            france loisir 

 

"Le bal des louves" tome 1: la chambre maudite

                                tome 2: le vengeance d'Isabeau

                                              de Mireille Calmel

                                              XO editions  

 

"Les Pilliers de la terre" tome 1 Ellen

                                         tome 2 Aliena

                                                     de Ken Follet

 

 

les amis des pélerins

-CRAHG de Bours

 

-Association du Coq à l'âne:

     Sébastien Levacher  

 

-Le chevalier Dauphinois  

 

Nos Artisans.....

-  Boutique Artisa-Aide : Daniel Onfray, Carte à jouer, jeu en bois, cuir et archerie...

 

-Rêves d'Acier matériel pour reconstitution historique

 

  ORCHIS :Organisation de recheche culturelle historique et d'information scientifique (briquet à silex, silex, amadou, allumette au souffre....) 

 

- De tour en détour : Tourneur sur Bois

 

 

-EPICETOO : vente d'épices, de thé et d'encens..

 

-Art Pol : article médiéval et viking